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Edito

 

Un âne pour maître et un chien pour ami...

 

Si pour vous, le mariage est une illusion, l'amour libre un leurre, le célibat une tristesse, les enfants une angoisse, l'absence d'enfants un manque… et, finalement, la vie une tragédie qui finit mal et qui, en plus, passe trop vite, alors… Alors le Journal Touristique vous le dit - deux points, ouvrez les guillemets : "Vous filez un mauvais coton !" Il est temps, grand temps, de sortir du pâté dans lequel vous êtes et de prendre deux jours… et l'air ! Faire une randonnée avec un âne pour maître et un chien pour ami est la thérapie adaptée à votre cas ! Nous l'avons testée : ça marche ! Ce journal, que vous avez  judicieusement acheté dans la meilleure maison de la presse de la ville, vous offre, dans ses calendriers, des manifestations et des propositions de cette nature.

Si au contraire, pour vous, tout est joie, ravissement, éblouissement, bouquet final permanent… alors, vous trouverez également dans ce journal de quoi alimenter sainement votre nature heureuse. Et enfin, si vous êtes d'humeur vagabonde, un peu nuageuse, hésitant entre le gris clair et le gris foncé, mais avec de temps en temps des percées de soleil fulgurantes qui éclairent pour quelques instants seulement, mais inoubliables, d'un jour nouveau votre vie… bref, si vous êtes comme tout le monde, vous trouverez, vous aussi, dans les pages de ce journal, de quoi passer une bonne journée. Car une bonne journée, c'est déjà ça de pris dans cette chienne de vie !

 

Ce journal est donc une auberge espagnole ! Les portes sont ouvertes : entre qui veut ! Certains s'étonnent qu'une place identique soit accordée aux festivals d'arts contemporains et aux foires aux cochons. Ce n'est pas un hasard, c'est une volonté ! Ce journal ne cible pas une clientèle, mais des envies… tant qu'elles ne sont pas nuisibles à d'autres. Aucune enquête marketing pour fonder ce choix, juste un désir, celui de mettre en valeur tous les gens qui se mobilisent au service d'une idée, d'une activité, d'une passion, d'une culture, pour la faire partager sous la forme de festivals, de salons, de fêtes de village. Cette énergie, presque toujours bénévole, j'ai appris à en mesurer l'ampleur au contact de ces centaines d'organisateurs… Car si une fête est souvent une source de plaisir pour le public, pour les organisateurs, ce serait plutôt un puits sans fond d'emmerdements… Raison de plus pour leur donner, dans ce journal, une visibilité supplémentaire. Car ils nous permettent de rester en lien avec nos racines ou, au contraire, de rencontrer d'autres cultures qui nous enrichiront encore, puisque nous ne sommes faits que de mélanges… Ils nous permettent aussi de découvrir des villages, des coins où nous ne serions jamais allés s'il n'y avait pas eu cette fête… Et, pour finir, ils nous montrent qu'il est encore possible de se mobiliser dans un monde que la crise économique semble avoir dramatiquement paralysé.

Patrice Grée

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